Le bureau où nous travaillons – par nous, j’entends les membres de l’équipe administrative et celle de communication et marketing – est un lieu à l’image de notre travail. Nous sommes à mi-chemin entre la fabrication de vos bijoux et le moment où ils vous sont présentés et remis par nos conseillères de vente. Notre bureau est donc assez naturellement à mi-chemin entre la boutique et l’atelier. Par les vitres, nous pouvons chaque jour apercevoir le travail des artisans joailliers de Paulette à Bicyclette, assis à leurs établis, concentrés sur la réalisation de ces objets qui vous accompagneront toute la vie. Aussi, lorsque je lève les yeux de mon poste de travail, je peux apercevoir la flamme d’un chalumeau, entendre les bruits de la machine à ultrasons ou encore ceux du maillet qui donne forme à vos joyaux. Je vous propose aujourd’hui de passer avec moi les portes de l’atelier, afin de découvrir cette petite bulle comme hors du temps, ce lieu où tout se crée, où l’or devient bijou.

 

 

Une affaire de savoir-faire

Vous vous en doutez : les petites merveilles qui orneront bientôt vos doigts, vos cous, vos poignets ou encore vos oreilles sont le fruit d’un travail minutieux à la seule portée d’experts dans leur domaine. Si vous souhaitez connaître étape par étape le processus de fabrication, c’est ici.

Mais prenons les choses dans un ordre différent, commençons par le commencement, par l’âme de Paulette à Bicyclette : les textures. Elles sont réalisées à la main, dans l’atelier, à l’aide de différents outils que nos joailliers utilisent avec dextérité et précision. Quels outils ? Pour préserver nos secrets de fabrication, comme l’ingrédient mystère des cuisiniers, je n’ai pas le droit de vous le dire. Imaginez simplement un joaillier à son établi, penché sur un bijou qu’il travaille avec régularité. La concentration est de mise à l’atelier : toute erreur risquerait d’être impardonnable pour le bijou. 

 

Des outils de toutes les formes 

L’atelier de joaillerie est un paradis pour tous les amateurs de bijoux ! C’est là que l’on voit le savoir-faire à l’œuvre, c’est là qu’on se rend compte du travail impressionnant que fournissent chaque jour les artisans. Tous les outils sont rangés à leur place, dans un ordre que seuls les initiés peuvent comprendre. J’ai eu la chance d’apprendre l’utilité de quelques-uns d’entre eux grâce aux explications de nos joailliers.

Parmi les multiples pinces de toutes formes qui existent, la pince demi-ronde est très importante, parce qu’elle permet de donner une forme à l’anneau avant de le passer sur le triboulet. Pour les finitions, et plus particulièrement le poli, on utilise des petites brosses. Elles font l’effet de fraises de dentistes moelleuses et moins bruyantes.

 

Le dernier outil qu’il me tient à cœur de partager avec vous est un outil que tous les joailliers possèdent, mais qui pourtant est unique : le poinçon de maître. Il est apposé sur tous les bijoux que nous fabriquons : c’est la signature des artisans Paulette à Bicyclette. Le poinçon de maître est unique et permet d’identifier l’artisan qui a produit un bijou. En France, il est en forme de losange. Si le bijou, en or, pèse plus de trois grammes, il doit être poinçonné par le poinçon de garantie de l’État.

 

Un vocabulaire nouveau

La joaillerie est, comme tout corps de métier, régie par un vocabulaire spécifique. Les artisans joailliers ont donc leurs expressions, pas toujours évidentes à comprendre pour la novice que je suis ! 

Savez-vous par exemple ce qu’est le déroché ? Après avoir soudé l’anneau et l’avoir laissé refroidir, il faut le plonger dans un bain afin d’en ôter toutes les oxydations. Le déroché se fait généralement dans un bain d’acide. Chez Paulette, les joailliers utilisent un bain d’alun en poudre dilué dans de l’eau et non pas de l’acide. Le résultat est identique mais moins nocif.

 

Une fois achevé, le bijou passe le “CQ1”, le “CQ2” et le “CQ3”. Ces codes correspondent aux trois étapes du contrôle qualité, indispensable pour pouvoir vous garantir un bijou à la hauteur de vos attentes.

 

Un spectacle pour les sens

Entrer à l’atelier, c’est pénétrer dans un foisonnement de découvertes visuelles. Rien de plus fascinant que les flammes d’un chalumeau portées sur un anneau afin de le rendre plus malléable. L’or rougit, incandescent, au-dessus d’une brique réfractaire, utilisée parce qu’elle est capable de résister à de très hautes températures. Il est captivant d’observer une soudure, lorsque le fil d’or sous les flammes est formé afin de devenir un anneau. On utilise des paillons d’or pour réaliser les brasures. Le joaillier les fait fondre puis les coule dans la rainure afin d’ajouter du métal au bijou. Le regard se promène dans la pièce, se pose sur les établis en bois. On remarque l’abondance des outils de toutes formes et de toutes tailles.

 

La création du bijou est aussi un processus qui étonne l’ouïe : le bruit mat des coups de maillet marque le tempo de la journée. On utilise cet outil avec un triboulet. Ce dernier est un outil en forme de cône qui est utilisé pour donner leur forme aux anneaux. Le marteau du maillet est en cuir et non en métal, afin d’éviter de produire des marques sur l’or. On met ensuite l’anneau à taille. Le bruit de la lime envahit alors l’atelier : c’est le moment de réaliser les tranches de la bague, aux bonnes cotes. La lime demi-ronde permet quant à elle de réaliser l’intérieur confort des anneaux.

Mise en forme de l’anneau avec un maillet

On travaille ensuite les tranches avec du papier émeri. C’est le papier que vous pouvez retrouver sur vos limes à ongles. On entend ce bruit régulier de ponçage, de plus en plus délicat, à mesure que les joailliers utilisent du papier au grain de plus en plus fin. Et, régulièrement, on entend aussi un bruit plus strident, qui donne moins envie de s’approcher : c’est pourtant le bruit d’un outil essentiel, la machine à ultrasons. Cet appareil sert aussi bien pour les finitions des anneaux que pour le service après-vente : c’est un outil de nettoyage, dans lequel le bijou est plongé dans un bain d’eau savonneuse et soumis à des ultrasons. Ces derniers viennent déloger les minuscules impuretés qui peuvent être présentes sur l’or. Le bijou ressort brillant comme au premier jour. Croyez-moi, c’est impressionnant ! 

Anneaux sortant d’un bain d’ultrasons

J’espère que cette promenade à l’atelier vous a plu. C’est une chance pour nous de pouvoir observer quotidiennement le talent et le travail de nos joailliers. Il est important à nos yeux de souligner leur savoir-faire. Ce sont toutes ces étapes, la maîtrise de tous ces outils, qui permettent de créer un bijou d’une qualité exceptionnelle. Un bijou à la hauteur de la patience et de la confiance que vous nous accordez en nous confiant vos projets.